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Il ne faut émouvoir les frelons...

La tempête Aurore qui fait actuellement des ravages dans le Nord de la France et en Allemagne est également passée par chez nous hier soir : nous avons eu pas mal de pluie et quelques grands coups de vent. Et ce sont ces derniers qui nous ont fait vivre la petite aventure dont je souhaite vous faire part maintenant.

 

Etant passée dans le jardin cette nuit vers minuit, j’ai vu quelque chose par terre que je qualifiais de loin de quelques branches emmêlées tombées de notre marronnier. Une erreur de jugement qui aurait pu m’être fatale… car ce tas bizarre n’était autre qu’un nid de frelons asiatiques qui, je dois dire, avait atteint une taille assez impressionnante sans même qu’on ne s’en soit aperçu au cours de cet été.

 

Nous sommes plutôt du genre « laisser faire la nature » mais ici ce n’était pas vraiment possible : le nid se trouvait au milieu de notre pelouse, non loin de notre habitation principale, de nous, de nos clients et de nos animaux. Aussi, je l’avoue, la biodiversité a des limites lorsqu’on parle d’une espèce d’insectes qui n’a tout simplement rien à faire « par ici » et qui tue nos amies les abeilles, en plus.

 

Je pense que je vous l’avais déjà dit dans un tout autre contexte mais… oui… j’ai peur de tout 😉, et je n’avais certainement pas envie de me retrouver à courir dans tous les sens poursuivie par une centaine de frelons en folie. Aussi, nous avions donné interdiction à nos chats de sortir de la maison ce matin ce qui nous a valu un magnifique concert de miaulements énervés notamment de notre pauvre Cajun qui devait subir les agissements de Jean-Charles et Gunther bien plus longtemps que d’habitude.

 

Pour revenir à hier soir, il fallait agir vite, et j’ai puisé dans toutes les sources à ma disposition à une heure aussi tardive de la nuit, à savoir a) les réseaux sociaux b) Google-mon-meilleur-ami c) nos voisins d) mon mari. Finalement, c’est la facilité (mais aussi la solution la plus chère) que nous avons (que j’ai… j’avoue… 😎) choisie : l’aide d’un professionnel. Et c’est ainsi qu’un sympathique Monsieur déguisé en laborantin est venu nous secourir ce matin, et je dois dire que je me sens rassurée malgré cette somme dépensée et malgré le fait que nous avons ainsi la mort d’un grand nombre de frelons sur notre conscience. Mais ce sont surtout les explications du Monsieur qui me prouvent qu’on a pris la bonne décision.

 

Saviez-vous que

  • les frelons asiatiques, contrairement aux frelons européens, vont vous piquer plusieurs fois lorsqu’ils sont énervés, et même vous poursuivre s’ils estiment la « vengeance » nécessaire ?
  • l'espèce a une capacité de reproduction très rapide ? En effet, un nid qu'on ne détruit pas donne quatre nids l'année suivante, et ainsi de suite…
  • les abeilles butineuses constituent 80% du régime alimentaire d'un frelon asiatique en ville et 45% dans les campagnes. Le frelon asiatique présente donc une menace grave pour la filière apicole et nuit à la biodiversité, car l'abeille contribue à la reproduction de 80% des espèces de plantes à fleurs.

 

Tout cela fait que je dis haut et fort « oui » à la nature et à la biodiversité… et non au frelon asiatique. CQFD.

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